Les pauvretés de ton âme sordide,Tu les verras, ma chère,Se changer en prodigalités,Si tu me réponds. Ce sera un soir de Mai,Et les oiseaux s'ennuierontDe leurs ailes... A tes pieds,Mon amour couchéTe chantera en arabeLa soif des coeurs nouveaux. Les...
A l’origine, un fait divers : le drame quotidien est devenu banal d’une fillette assassinée par son père. Il fallait être Aït Djafer pour en faire un poème. Et quel poème ! Un long cri de douleur, d’une telle violence qu’on y retrouve après coup l’imminence...
« Ouverte la voix », paru dans les Lettres françaises, le 16 mai 1947, comme extrait d’un recueil qui devait s’intituler Poèmes de l’Islam réveillé, et qui n’a jamais vu le jour. (in L'oeuvre en fragments de Jacqueline Arnaud): J’ai vu mes frères Ils...
Le moment est venu où, de la quantité des ouvrages parus depuis l’indépendance, se dégage une qualité. Ce livre se lit d’un trait, aussi aisément qu’un roman d’aventures Brahim, le personnage derrière lequel se tient le narrateur, s’évade d’une prison...
Réponse à Gabriel AudisioPar Kateb Yacine 17 Vo ir « Combat » des 4, 17, 18, 24 et 31 août 1948 [note de K.Y.]. 18 « Monsieur Audisio prétendait contre moi que durant l’occupation, au moment où les relations avec l (...) " Au nom des intellectuels algériens,...
نص للروائي، والمسرحي الجزائري، كاتب ياسين* مأخوذ عن الفرنسية عندما تخلّى الإقطاعيون الذين كانوا يخونون عبد القادر(1) عن الكفاح، خدموا الفرنسيين، مثلما كانوا قد خدموا الأتراك(2) أو الرومان. كان يبدو أن قرنا من الاستعباد قد قضى على المقاومة الألفية للشعب...
Porteuse d’eau Je ne saurais dire son nom sans trahir le secret de sa demeure : elle en pleurerait, sachez-le, la douce habitante du plus ancien taudis de la capitale, la noble porteuse d’eau à l’aube. Détournez-vous quand elle circule ! Car elle n’a...
Rue de la Lyre Kateb Yacine Alger de ta poitrine La source rougissait Aux affamés lésine Au lieu de lait du sang ! Aussi rare est la hutte La rue ou le gourbi Où l’enfant naît fourbi Une arme pour la lutte ! Sous les bottes des sbires Eveillés en sursaut...
Entretien avec Kateb Yacine Ariette Casas : J'aimerais que tu me parles de ce que tu fais actuellement en Algérie, les derniers projets de pièces sur lesquels tu travailles mais aussi, de manière plus générale, sur ce qui se passe au niveau du théâtre....
Salah Oudahar : Dans une préface à l’œuvre de Rimbaud, René Char écrivait: « En poésie, on n’habite que le lieu que l’on quitte, on ne crée que l’œuvre dont on se détache, on n’obtient la durée qu’en détruisant le temps. Mais tout ce qu’on obtient par...
Pleincadres écrit: Mahfod Lakroune, comédien fétiche du dramaturge et écrivain algérien Kateb Yacine, et les jeunes de la ville de Béjaia se rencontrent autour du prologue de la pièce Mohamed prends ta valise. Un parallèle entre le contenu de la pièce...
Il faut se battre contre le sens du vent pour maintenir vivante ne serait-ce qu’une flammette sur l’épopée théâtrale de l’Action Culturelle des Travailleurs. 1970-1989, année de la disparition du poète. Le vent maudit, c’est celui qui balaie toute capitalisation,...
Poème au douar Sfahli Jeunes filles de ma tribu Votre silence me poursuit Et le deuil ajoute au silence Et l’exil ajoute à la mort Et vos pleurs Rancunières compagnes Des brûlés vifs de Millésimo Et vos larmes Comme des brûlures du fouet Eveillent le...
« Oui, ce sont bien des hors-la-loi qui balaient aujourd’hui les trottoirs du Monde libre. Il n’y a pas pour eux de loi qui tienne. Mais qu’on y prenne garde : Il y a un demi-siècle, un jeune vietnamien balayait la neige dans les rues de Londres. Ce jeune...
Car ses ex condamnés n'avaient pas quitté le berceau quand ils furent nommés caïds et cadis d'office, recevant de ce fait un nom patronymique correspondant à leurs futures professions ; ainsi triomphait le pire calcul jusque dans les réparations faites,...
AFRICAIN AUTANT DE FOIS QUE LE SOLEIL DECLINE ET NOUS OBLIGE A FAIRE FEU ASCETES RELEVES DES DILEMMES LE SECRET DE NOTRE INFLUENCE JAMAIS NE S'EST PERDU GUED MA DLAMET ALINA LIYEM GUED MA THETTMET ALINA ENNIRAN YA 'ZZAHED EL MAAFI MNEL BORHANE SERREK...
Dites-moiSi la vie N'est pas une ! Ah! Dire queVous êtes les indispensables!... Ouvriers, gens modestesPourquoi les grosVous étouffent-ils en leur graisseMalsaine de profiteurs? Ouvriers, Les premiers à la tâche,Les premiers au combat,Les premiers au...
"Mon cher compatriote, Exilés du même royaume nous voici comme deux frères ennemis, drapés dans l’orgueil de la possession renonçante, ayant superbement rejeté l’héritage pour n’avoir pas à le partager. Mais voici que ce bel héritage devient le lieu hanté...
Il est de jeunes bras Qui sont morts tendus Vers une mère.
« Quoi qu’il en soit, ainsi que disent les orateurs, poursuivons. Ne changeons jamais de vitesse. Soyons un bombardier désorienté…Beaucoup ne liront pas jusque-là. Ils n’ont pas besoin de livres pour vivre. Pauvres idéalistes ! Ils ne savent pas que les...
"Pour toute réponse à mes appels, j'entendais le pas des soldats."
« Aurore à l’Est et nuit sur le Maghreb, Etait –ce deuil ou joie En ce mai qui déployait sur Berlin, Comme un pavot soulevé. Par les vents de la révolte, L’étendard rougissant des justiciers ? Nos plus anciens héros se relèvent Et Guelma Ainsi que nos...
Pour Novembre Il est des jeunes bras Qui sont morts Tendus vers une mère… Oh ! Les poitrines fortes, Les poitrines sanglantes De ceux qui ont battu le fer, Pour être vaincus par l’argent !... Et ces morts qui ont battu pour d’autres… Et ceux qui sont...
J'ai ressenti la force des idées, Je suis parti avec les tracts, Je les ai enterrés dans la rivière J'ai tracé sur le sable un plan Un plan de manifestation future Qu'on me donne cette rivière et je me battrai Je me battrai avec du sable et de l'eau De...
"On ne meurt pas qu'une fois. La torture est plus fine"